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  • Photo du rédacteurClairette

Petits et gros poissons

Cette semaine, j’ai eu envie de libérer les petits poissons dans l’océan après la diffusion de l’émission Cash Investigation intitulé «Pêche industrielle : gros poissons en eaux troubles».


«En quarante ans, l’homme a réussi à faire disparaître la moitié des populations marines», rappelle Élise Lucet.


Entre surpêches, méthode destructrice pour l’environnement, montage financier transité par des places offshore et petites combines des gros pêcheurs pour contourner certaines limitations ou tirer profit des aides à la «pêche durable» délivrées par l’Union européenne la pêche au thon l’émission s’ intéresse aux thons qui menacent toujours plus les ressources et l’environnement.



Depuis plusieurs années, nous sommes alertés sur la composition dans les boites de thon ainsi que sur la surpêche.

En effet, 60 millions de consommateur révélait en mai 2016 de l’arsenic, du mercure, des arêtes et fragments d’organes ...dans les boites de thon. Outre les ingrédients très peu appétissants, Cash Investigation diffusait son enquête le 5 février sur les ravages de la surpêche du thon albacore et du thon rouge, dénonçant les agissements d’industriels obsédés par la rentabilité. Il épingle notamment Petit Navire racheté par le géant de la filière Thai Union par un montage financier qui aurait permis au groupe thaïlandais d’acquérir la marque française via le Luxembourg, sans régler au fisc tout ce qu’il aurait dû…


La disparition du thon, des anchois ou encore du cabillaud ? cela fait déjà plusieurs années que nous en parlons. Le thon est encore aujourd’hui une des espèces emblématiques de la surpêche. Poisson parmi les plus consommés au monde, il pèse 33 milliards d’euros sur le marché mondial. Pour alimenter ce marché, les industriels ont mis au point une technique de pêche redoutable, qui menace l’une des espèces les plus vendues, le thon albacore. Une pêche peu respectueuse de l’environnement, qui se pratique pourtant avec le soutien de l’Union européenne et des citoyens. Malgré des actions de la part de Greenpeace ou encore du site I Boycott et des promesses de la marque Petit Navire, la situation continue d’être dramatique. C’est la méthode de pêche au thon tropicale qui est en cause : les « dispositifs de concentration de poissons » (DCP).

Les DCP sont non sélectifs et remontent toutes les espèces de poissons sans distinction notamment des requins. Les poissons non désirés sont ensuite rejetés à la mer, morts ou mourants. Le recours massif à ces radeaux DCP est aussi une des causes de la pollution marine. Les bateaux ne veillent pas à traquer ceux qui se perdent en mer. Les «filets dérivants» en plastique qu’ils charrient «ne sont pas du tout biodégradables, il faut compter des milliers d’années pour qu’ils disparaissent», alerte le scientifique Alain Fonteneau.

En 2014, Greenpeace publie une vidéo animée explicative sur les DCP avec des rôles inversés : https://www.youtube.com/watch?time_continue=161&v=5mQE9XIVAtA



La dernière partie de l’émission s’ intéresse aux thons rouges. Le thon rouge a failli disparaître, victime de l’appétit des consommateurs. Aujourd’hui, ce thon rouge est entre les mains d’une poignée d’armateurs ( ceux qui ont pêché le plus gros thon dans le passé et participé à l’épuisement) au détriment des pêcheurs artisans. Concentration des subventions, accaparement des quotas, bateaux libyens mystérieusement amarrés dans un port français, tous les moyens sont bons pour mettre la main sur ce trésor de la Méditerranée.


Pour visionner l’émission de Cash Investigation : https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/cash-investigation-du-mardi-5-fevrier-2019_3149125.html




Des conseils pour mieux consommer :


On retrouve sur le site de l’association Bloom des conseils pour mieux consommer :


Le site Goddfish regroupe les espèces de saison sur leurs sites : https://www.mrgoodfish.com/especes/


Enquête de 60 millions de consommateur :


Illustration jeunesse : pour les enfants à partir de 5 ans je conseille le livre «Les poissons ont disparus?» illustré et écrit par Faustine Brunet, en partenariat avec l’association Bloom. Une histoire originale joliment illustrée et écrit en français et anglais pour sensibiliser nos enfants à la protection de l’environnement.



Sources :

@CashInvestigation

@Greenpeace

@IBoycott

@Boycottcitoyen

@Bloomassociation

@60 millions de consommateurs

@Mrgoodfish


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